Un reportage d’Arte, un peu ancien déjà, montrait un rôle nouveau des supporters au Brésil : celui de défenseur de la démocratie, endémiquement fragile dans le plus grand pays d’Amérique latine. A l’image de la société brésilienne, les clubs de supporters sont variés dans leur composition sociale et politique. Certains supporters d’ailleurs, refusent de mélanger sport et politique, pour ne pas rompre l’harmonie qui unit les tifosi. Pour d’autres clubs au contraire, ils doivent être l’expression de la res publica et rompre avec la tradition de violence et pour certains de fascisme. Cette évolution n’est pas isolée dans le monde du ballon rond. Les réseaux de relations des clubs de supporters comme celui de Montpellier, Lorient, Caen sont désormais basés sur des échanges humains autour de leur passion commune. Le kop de Boulogne au parc des princes, le virage sud à Gerland ne sont plus représentatifs des supporters. C’est bien souvent la diversité, celle des joueurs et celle des supporters, que l’on honore.
https://www.arte.tv/fr/videos/098761-000-A/bresil-les-supporters-gardiens-de-la-democratie/