Visiter Salvador

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Photo : Tiradentes-Géographie, 2019

Commencer un voyage au Brésil par Salvador  semble s’inscrire dans la logique historique des découvreurs.  La « baie de tous les Saints » est une étape importante pour appréhender le Brésil car il s’y juxtapose dans un désordre apparemment organisé les  différentes strates historiques et sociales du Brésil. Les contradictions, les enjeux et les richesses du Brésil moderne y apparaissent exacerbés par l’extraversion de la société bahianaise.  L’ancienne capitale est un joyau architectural, culturel et anthropologique.  Les églises baroques, la musique et la capoeira ne constituent  que quelques-uns  des attraits de la ville. Creuset de la brésiliénité, la richesse de l’ancienne capitale réside dans un peuple bahianais fier de ses racines africaines. Malheureusement, la pauvreté est aujourd’hui un mal endémique que l’industrialisation entreprise dans les années 70 n’a pu vaincre. La violence, son indissociable compagnon de misère, y est omniprésente. Pourtant, ici comme dans les autres métropoles brésiliennes, le voyageur prudent saura s’en préserver sans pour autant la considérer comme une fatalité inscrite dans le marbre de la mondialisation.

Les consignes de sécurité.

Comme dans toutes les métropoles, les lieux denses, où s’affairent la population locale et les touristes sont paradoxalement des lieux relativement sûrs…où le touriste imprudent risque essentiellement de se faire délester de ses biens par d’habiles pickpockets ou de rapides voleurs à la tire. Il faut donc voyager avec le minimum syndical. Les papiers seront laissés à l’hôtel et on aura soin de ne prendre sur soi que l’argent dont on a besoin. Les espaces vides (la ville basse de Salvador le dimanche, par exemple) sont à éviter de jour comme de nuit. La nuit, il faut éviter d’errer seul et il est absolument nécessaire de se déplacer en taxi que l’on aura pris en tête de station ou que l’on aura fait appeler du restaurant ou de la pousada. Enfin, il est déconseillé, voire proscrit  de se rendre du Pelourinho jusqu’à Barra en longeant  à pied la route côtière. Les agressions y sont nombreuses.

Argent : Les banques Caixa Bradesco, Banco do Brasil ont des DAB sur le pelourinho. A Barra et à Rio Vermelho, on trouve de nombreuses banques avec des DAB. Les cartes bleues sont acceptées en de nombreux endroits. Même certains petits vendeurs ont avec eux un terminal et acceptent le paiement par carte bancaire dans les lieux touristiques.

 

Arriver à Salvador :

On arrive à Salvador :

  • Par les airs. L’aéroport international de Salvador (SSA) – (Praça Gago Coutinho, s/n – São Cristóvão, Salvador – BA, 41520-970, Brésil) se trouve à 30 kms de la ville. La course de taxi coûte environ 60 réais jusqu’au centre historique.
  • Par la route. Ceux qui utilisent le bus vont arriver à la rodoviaria (gare routière) https://rodoviariaonline.com.br/ (71) 3616-8357. Av. Antônio Carlos Magalhães, 4362 – Pernambués, Salvador – BA. On y trouve des liaisons avec les plus grandes villes du Brésil et les villes de l’Etat de Bahia (Cachoeira, Lençois, Feira de Santana). Comptez 31 à 32 h pour aller à Rio en bus (220 réais).

 

Se déplacer à Salvador

En ville, on se déplacera en taxi. Ce site valordotaxi.com.br/cidade/salvador permet de calculer le prix de la course de taxi (fiabilité non vérifiée). La journée et en semaine, après renseignement auprès de locaux, vous pouvez emprunter certaines lignes de bus (par exemple, celle allant de l’avenue Atlantica à Barra, jusqu’au Pelourinho). On monte dans le bus par l’arrière (à Rio, c’est par l’avant).

 

Que voir à Salvador ? Que faire à Salvador ?

 

Salvador propose une large palette d’activités aux visiteurs. Les amateurs d’histoire, d’art, de sport, de musique trouveront assurément de quoi assouvir leurs passions. Le Pelourinho, centre historique de Salvador, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ceint de ses maisons multicolores et des églises baroques aux colonnes chargées d’or, concentre une grande partie du patrimoine historique de l’ancienne capitale du Brésil, des ateliers d’artiste et des musées. Le long des plages du Nord de la ville bat la cœur de la nuit bohême (Barra et Rio Vermelho). La gamme des restaurants et des hébergements se décline à l’infini, des acarajés pris sur le pouce ou dans une baraque de la foire (voir ci-aprés) à l’étoilé Conventual, des pousadas à la Lavilliers au dispendieux Pestana Convento do Carmo. La musique rythme les nuits bahianaises, même en dehors de la période du carnaval. Les rythmes bahianais sont une composante essentielle de l’identité bahianaise. Enfin, autres héritages africains, la capoeira,  le candomblé et la cuisine bahianaise, liée aux cultes afro-brésiliens, enrichissent  cette offre.

 

Capoeira : cours et spectacles

  • Escola de Capoeira Mestre Bimba

En plein coeur du Pelourinho, cette école de capoeira propose des spectacles de capoeira de haute qualité et des cours pour les amateurs. La maîtrise des techniques est impressionnante. On invite les spectateurs à se joindre au spectacle (danse) à la fin. Comme toutes les écoles de capoeira ou de percussions, cette école s’investit particulièrement dans les quartiers les plus populaires de la ville afin d’apporter aux Bahianais de tout âge, surtout aux plus jeunes, un cadre dans lequel ils pourront développer leur « vivre ensemble » en apprenant la rigueur et la discipline de la capoeira.

 

Marchés, achats, arts

  • Marché de Sao Joaquim : C’est sans doute le marché le plus authentique de Salvador. Les étals de bondieuseries et autres grigris cohabitent avec les vendeurs de hawaianas ou de cigares du Reconcâvo. Dans ces allées quelquefois boueuses, la foule nombreuse se croise, s’effleure, s’affaire, négocie dans une joyeuse effervescence. Passer aux stands de viande peut, parait-il, hâter la conversion au véganisme.
  • Mercado modelo : plus de 260 magasins d’artisanat dans ce qui se veut être le plus grand centre artisanal du Brésil. Bon, à vrai dire, rien d’extraordinaire, ça permet de faire des courses avant de rentrer au pays.
  • Ateliers

 

Musique et danse

  • Ballet folklorique de Bahia : ce sont les seuls ballets folkloriques du Brésil qui ont le titre de « ballet national ».

Musées, églises, patrimoine

La ville aux 365 églises propose quelques joyaux de l’art baroque brésilien.

Si vous avez peu de temps, l’incontournable est l’église Sao Francisco.