Chocolate com trabalho escravo: as violações trabalhistas na indústria do cacau no Brasil
(Nos últimos 15 anos, cerca de 150 trabalhadores foram resgatados de situação análoga à escravidão em fazendas de cacau) (Foto: Sidney Oliveira/Agência Pará)
Le site « reporterbrasil », dans sa lutte perpétuelle contre la violence, les inégalités et les atteintes à l’environnement, rappelle une fois de plus que la traçabilité de certains produits agricoles pourraient contribuer à faire pression sur les « patrons voyous ». Dans certaines fazendas de l’Etat de Bahia et du Parà, les ouvriers sont, de fait, des esclaves. Leurs salaires, leurs conditions de vie correspondent à ce que l’on considère aujourd’hui de l’esclavage moderne. Certains produits phares de l’agriculture brésilienne (i.e café, bananes, cacao) qui génèrent des revenus non négligeables qui permettent de renflouer la balance commerciale brésilienne, portent le goût amer de l’exploitation de l’homme par l’homme dans une de ses formes les plus viles : celle de l’esclavage moderne.
« Deux multinationales du cacao ont acheté des fèves de cacao à un fournisseur qui utilise une main-d’œuvre esclave à Bahia. Les enquêtes du ministère public du travail (MPT) obtenues par Repórter Brasil révèlent une série de violations du droit du travail dans le réseau de fournisseurs d’Olam International et de Barry Callebaut. Un troisième géant de l’agroalimentaire a également bénéficié du « cacao sale » : Cargill.
Les trois entreprises étrangères sont responsables de 97% de la mouture et de la torréfaction des fèves au Brésil et fournissent les principales marques de chocolat, telles que Nestlé et Lacta (Mondelez) – fabricants des célèbres chocolats « chokito » et « valse de rêve ». Mais avant qu’il ne devienne une friandise entre les mains des consommateurs, le cacao brésilien vit une triste réalité dans les campagnes.
Au moins 148 personnes ont été sauvées de l’esclavage dans les exploitations de cacao au cours des 15 dernières années. La plupart des opérations ont eu lieu au Pará et à Bahia, les plus grands centres nationaux ». (traduit du site)
Plus que jamais, il semble nécessaire de développer des réseaux citoyens de « traçabalité » qui éloigneraient le spectre du travail sous forme d’esclavage moderne.