Il faut maintenir sous sa forme le recensement IBGE de 2020 au Brésil.

« La géographie, ça sert d’abord à faire la guerre ». A travers le titre de son ouvrage princeps,  le géopoliticien français Yves Lacoste rappelait, depuis le temps des arpenteurs de l’Antiquité, l’intérêt de connaître « cartographiquement » l’espace pour mieux le maîtriser militairement, politiquement et économiquement. Le Brésil semble avoir oublié la sagesse des Hérodote d’antan et a décidé de réduire drastiquement la voilure de son recensement 2020, 80ème réalisé par l’IBGE, faute, selon le ministre de l’économie Paul Guedes, d’un budget disponible suffisant. Ce recensement, sous sa forme complète, est pourtant le seul moyen de définir avec précision les besoins spécifiques en termes sociaux, médicaux et éducationnels des populations les plus démunies, afin d’y apporter une réponse appropriée. C’est donc bien d’un investissement pour le futur qu’il s’agit. Pas seulement d’une dépense. Sauvons le recensement IBGE 2020 au Brésil !

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