Le taux d’homicide au Brésil est de 30/100 000 habitants. Dans l’UE, par comparaison, il est de 1/100 000 habitants et en Islande de 0.3, soit respectivement 30 et 100 fois moins. Pourtant, la lecture de ce taux global occulte une réalité de la violence au Brésil plus effroyable encore. Une précédente analyse de Tiradentes avait montré les inégalités « raciales » en termes de mort violente. Un autre facteur est déterminant quant à l’exposition à la violence létale : celui de l’âge. Les 15-24 ans sont les plus exposés. En 2015, ils représentent plus de la moitiés des morts violentes. Entre 2005 et 2015, 318 000 jeunes, l’équivalent d’une ville comme Montpellier, vont mourir de manière précoce. Dans certains Etats brésiliens, les taux d’homicides s’apparentent à ceux d’une guerre civile.
Figure.1 Taux d’homicide des 14-24 ans par Etat brésilien
Source : Atlas da Violencia 2017 Tiradentes-géographie, 2019
Dans l’Etat d’Alagoas, le taux d’homicide chez les jeunes s’élève à 118.9 pour 100 000 habitants, soit prés de 4 fois le taux moyen brésilien. 4 Etats du Nordeste ont des taux supérieurs à 100 morts violentes. Seuls deux Etats (Sao Paulo et Santa Catarina) ont des taux infèrieurs au taux moyen du Brésil. L’Etat brésilien, à ce jour, n’a pas trouvé de solution au « sacrifice » de ses forces vives.