source : Rede Brasil Atual
Source : http://institutoaua.org.br/hortas-urbanas-em-osasco/
Le développement durable préconise une densification urbaine. Dans une perspective soucieuse du bien-être des citadins, on ne peut dissocier ville et nature. L’exemple des corridors verts de la ville de Rio de Janeiro rappelle l’importance de la nature pour les sociétés humaines, au-delà des seules dimensions hédonistes. les corridors verts à Rio de Janeiro
Les forêts émettent de l’oxygène, fixent le CO², les zones humides limitent l’impact des inondations. Tous ces espaces naturels permettent, tant bien que mal, de limiter la perte de biodiversité. Dans certaines villes avant-gardistes, comme Singapour, l’agriculture urbaine s’inscrit naturellement dans leur conception de la ville durable, de la ville-paysage. Pour d’autres villes du Sud, l’agriculture urbaine, au-delà de la seule notion de d’approvisionnement en circuit-court, permet de répondre partiellement à la demande en fruits et légumes des communautés les plus fragiles économiquement et peut générer des revenus supplémentaires. Le Brésil, véritable laboratoire social multiscalaire lors des mandats Lula et Rousseff, de Porto Alegre au Planalto, est ainsi porteur de l’agriculture urbaine depuis plusieurs décennies. Des villes comme Belo Horizonte et Curitiba ont reçu des prix internationatinaux pour leurs politiques actives de contrôle du foncier qui ont permis des logements pour les plus modestes et des espaces dédiés à la nature et à l’agriculture urbaine. Curitiba, capitale innovante de l’Etat du Parana a ainsi gagné le surnom mélioratif de « ville des Hommes » et de « ville où on mange trois repas par jour ».
Au-delà de la seule démarche locale de villes avant-gardistes, c’est tout un processus qui a été institutionnalisé aux différentes échelles et intégré au coeur du développement social à l’échelle nationale.
« Le processus d’institutionnalisation de l’agriculture urbaine a commencé par la création d’un service au sein du ministère du Développement Social (MDS). Deux mesures mises en place par ce ministère semblent avoir un impact considérable et durable. C’est en premier lieu une loi avec les moyens d’en vérifier l’application selon laquelle au moins 30% des achats des cantines scolaires doivent provenir de l’agriculture familiale, y compris du jardinage. C’est un marché important qui représente 16 millions de repas par jour scolaire, lesquels sont subventionnés par l’Etat fédéral et par de nombreuses municipalités. C’est ensuite le statut accordé aux petits producteurs agricoles et à leurs coopératives qui leur permet d’approvisionner ce marché. Il manque la reconnaissance officielle des ménages urbains comme fournisseurs possibles, et la sécurisation de l’accès aux sols« . http://www.latio.org/images/news/images/document/E10.pdf
Toujours dans cette même dynamique de durabilité, l’EMBRAPA (Empresa Brasileira de Assistência Técnica e Extensão Rural / Entreprise brésilienne d’assistance technique et de développement agricole), a développé des projets d’agro-écologie auxquels l’agriculture urbain est intégrée. Le ministère du Développement social est coacteur de ces politiques.
Malheureusement, tous ces projets seraient menacés par les projets de nouvelles législations visant à limiter la mise en valeur agricole des sols urbains non construits et la remise en cause de l’obligation des écoles de se fournir à au moins 30% chez des fournisseurs de l’agriculture familiale urbaine.
https://www.fondationairliquide.com/agriculture-biologique-urbaine-au-bresil
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