Plus de 8000 médecins cubains exercent aujourd’hui au Brésil. Avec prés de 190 médecins pour cent mille habitants, le pays est pourtant mieux doté que la moyenne mondiale (130 pour 100 000 habitants). who.int/whosis/whostat/FR_WHS09_Table6.pdf pwho.int/whosis/whostat/FR_WHS09_Table6.pdf
Cependant, malgré cette desserte médicale presque satisfaisante au vu des normes de l’OMS, l’association nationale des maires du Brésil (FNP) a rappelé dans un communiqué alarmiste « que près de 80 % des municipalités du pays «dépendent exclusivement du programme pour les soins médicaux et que 90 % de la population indienne est traitée par des professionnels cubains».
Les inégalités sociales et territoriales brésiliennes ont entraîné autant d’inadéquations de dessertes médicales. En 2013, l’ancienne présidente Dilma Roussef avait mis en place le programme « mais medicos » (plus de médecins) en faisant appel à des milliers de médecins cubains pour combler ces déserts médicaux. Cette manne humaine avait permis de limiter l’impact de ces inégalités sur la santé des Brésiliens des périphéries oubliées.
Aujourd’hui, suite aux attaques en règle de Jaïr Bolsonaro, qui a entre autre, menacé de faire passer des tests de compétences aux médecins cubains, La Havane a décidé de rappeler les 6000 médecins cubains restants d’ici Noël. Comment l’Etat brésilien pourra-t-il compenser la perte d’autant de praticiens ?