Au-delà du mythe de la forêt vierge

https://reporterre.net/L-Amazonie-une-foret-depeuplee-par-la-colonisation

Dans son ouvrage, l’archéologue Stéphane Rostain revient sur le mythe du grand vide amazonien et d’une forêt qui n’aurait jamais été mise en valeur avant l’arrivée des Européens. Par extension, les européens et les sociétés dominantes qu’ils ont implanté dans les 9 pays amazoniens ont nié jusqu’à l’existence même de « civilisations amazoniennes ». Les peuples Amérindiens de la région n’auraient de fait aucune légitimité quant à d’éventuelles revendications territoriales sur des espaces qu’ils n’auraient jamais mis en valeur. Désormais, en particulier depuis les découvertes de Michael Heckenberger sur l’ancien site de Kuhikugu, les archéologues ont montré l’existence de sociétés organisées en groupes de grandes tailles pour l’époque, au sein d’ensembles urbains connectés par d’imposants aménagements (voir notre article « kuhikugu, cité perdue d’Amazonie »). Pourtant, au Brésil comme ailleurs, la reconnaissance officielle d’un véritable « héritage » amérindien en termes de savoir et de connaissances environnementaux ne semble pas d’actualité pas plus qu’une reconnaissance « civique ». Ce sont, comme souvent, les franges progressistes des sociétés latino-américaines qui luttent pour ces reconnaissances civiques spécifiques, parallèlement aux combats pour le droit en général.

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