https://www.bbc.com/portuguese/brasil-58441586

Sur un pupitre de collégien, il était écrit « si la bêtise faisait pleuvoir, on irait à l’école en bateau ». Las, malgré tous les efforts que deploit le gouvernement brésilien, il semble que cet aphorisme ne se vérifie pas. N’en déplaise, Monsieur Bolsonaro, les climato-sceptiques devront bien reconnaître cette fois que plus rien ne va. Le fleuve Parana est confronté à une des plus grandes sécheresses de son histoire.

http://www.bbc.com/mundo/noticias-america-latina-58463326

Telles les photos évoquant l’assèchement de la mer d’Aral, on pourra bientôt voir les bateaux circulant habituellement sur cette « autoroute fluviale » plantés dans le sable. Une des causes les plus probables de cette sécheresse régionale est sans doute le déboisement intensif de cette région, car hélas, ce phénomène de prédation anthropique n’est pas spécifique à l’Amazonie. Pourtant, on sait aussi que la déforestation amazonienne a un impact bien au-delà de la seule Amazonie légale. Notre article sur les rivières volantes retranscrivait d’ailleurs les formidables découvertes liées à ce projet de recherche germano- brésilien et certaines des conclusions se vérifient aujourd’hui hélas sur les rives du fleuve Parana (https://wordpress.com/post/tiradentes-geographie.com/841). Est-il déjà trop tard ? Peut-être, peut-être pas, mais ce qui est sûr c’est qu’il sera trop tard si la société brésilienne, mais également les sociétés civiles mondiales ne s’attellent dès aujourd’hui à ce gigantesque chantier de la lutte contre le réchauffement climatique. En pleine crise du covid, on évoquait un ‘monde d’après » plus humain, où l’homme serait revenu au centre du monde, comme au temps des humanistes. Force est de constater que ce vœu pieux a fait long feu. L’homo economicus l’emporte à nouveau sur l’homo ecologicus.