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Os campos de concentração do Ceará: uma história de exclusão e invisibilidade
La notion de réfugiés climatiques est une acception récente. Pourtant, et si on ne peut nier l’accélération d’évènements climatiques exceptionnels, le Brésil connaît depuis longtemps des épisodes de sécheresse trés marquées qui ont contraints les Nordestins du sertao de fuir le polygone de la sécheresse. Ce très intéressant article d’El pais Brésil et la collection de photos rappellent la douloureuse histoire des « flagelados » nordestins. Dans notre article sur la guerre de Canudos, nous avions évoqué la terrible sécheresse de 1877 qui avait coûté la vie à près de 500 000 personnes.

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Le Ceara avait été l’État le plus touché. Fortaleza s’était alors transformé en « capitale de la misère » en accueillant des milliers de Sertanejos fuyant la sécheresse et la mort. La population passait alors de 12 000 à 130 000 habitants. En 1932, une nouvelle et implacable sécheresse allait une nouvelle fois pousser le peuple du Sertao vers la capitale du Ceara. Las, face à ce « risque » et sous prétexte d’hygiènisme, le gouverneur de l’Etat allait créer des camps de concentration à l’entrée de la ville de Fortaleza, à l’image des camps de la honte que le gouvernement français allait établir en France pour y parquer les réfugiés républicains espagnols. « En 1932, sept camps de concentration ont été construits dans le Ceará : Ipu, Fortaleza, Quixeramobim, Craiús, Crato et Senador Pompeu. Selon les registres officiels, 73 900 personnes sont passées par ces lieux et se sont vu promettre nourriture et travail. les camps furent fermés l’année suivante, lorsque la sécheresse cessa »(op.citée).