Comme l’évoquent Mathias Alencastro et José Enrique Bortoluci dans leur papier accordé au monde, le « retour à la normale » sur les rives du Potomac est plutôt une bonne nouvelle pour la société civile brésilienne.L’axe « Paris Washington » pourrait être un puissant allié d’un Brésil nouveau pour une relance d’une politique efficace de protection de l’environnement et des peuples indigènes.
Le Brésil est une terre de paradoxe. Alors que ses forêts brûlent et que ces bûchers sont les plus importants depuis 10 ans, la société civile brésilienne est une des plus engagées dans la prise de mesures et d’innovation visant à préserver l’environnement. Même si aucun gouvernement brésilien n’a réellement pu mettre fin aux problèmes de déforestation et d’atteinte à l’environnement, le code forestier (codigo Florestal, ndlr), les politiques environnementales (qui obligent à laisser une partie des terres des fazendas à l’état sauvage) ont été des innovations extraordinaires. Les années Lula ont fait du Brésil un véritable laboratoire environnemental mais la praxis de la gouvernance a quelquefois relégué les considérations écologiques aprés l’économie. La mise en eau du barrage de Belo Monte et les populations cabocla et amérindiennes durement impactées, sous la présidence de Dilma Rousseff, illustre bien cette lutte sans répit entre l’éros du développement durable et le thanatos du développement économique..
Politiques environnementales au Brésil : Analyse historique et récents développements sous Jair Bolsonaro