Le confinement au Brésil et au Maroc : entre logique sanitaire et réalité sociale

Malgré les attitudes erratiques des gouvernements occidentaux et chinois, l’obligation de confinement des citoyens s’effectue à peu prés correctement. Si les plages de Rio sont désertes aujourd’hui, la situation au Brésil sera-t-elle différente de celle du Maroc, où le confinement est, selon certains spécialistes, difficile, voire impossible à faire appliquer ?

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https://www.terra.com.br/noticias/brasil/em-cenario-inedito-areias-de-copacabana-ficam-vazias-com-anuncio-de-suspensao-de-acesso-a-praia,

« Mode de vie très « extérieur », précarité des logements, économie de circulation… La distanciation sociale est antinomique avec des sociétés à la population majoritairement précaire », explique à « l’Obs » le sociologue marocain Mehdi Alioua.

https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200320.OBS26355/au-maroc-le-confinement-impossible-met-la-population-en-danger-face-au-covid-19.html

Dans les médinas et les quartiers  marocians, l’exiguité des rues et des logements multiplie les interactions et les contacts entre les personnes. Le mode vie informel oblige les populations les plus démunies à sortir travailler ou à s’approvisionner dans les souks où la distanciation sociale, culturellement et spatialement, est difficile. On écoute peu un Etat à qui l’on ne fait pas toujours confiance ou qui ne peut aider les citoyens à répondre à leurs besoins primaires dans le cas du confinement. Les sociétés sont bien là face à un dilemme : comment protéger et comment demander une obéissance civile et civique aux exclus ? Le cas brésilien, où une partie de la population vit dans les favelas est-il différent du Maroc ? Le travail social des années Lula a-t-il pu construire un sentiment de vivre ensemble suffisamment fort pour aider les populations les plus fragiles et leur permettre de respecter le confinement ?

Dans le cas de l’échec de la politique de confinement au Brésil, des épidémiologistes d’Oxford évoquent le chiffre de 470 000 décès imputés au codiv 19.

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