L’ancien président du Brésil Michel Temer, le 17 avril 2018. Eraldo Peres / AP (source : leMonde du 21/03/2019)
Ironie de l’histoire ou continuité d’un système ? L’ancien président de centre-droit Michel Temer qui avait succédé à Dilma Rousseff aprés que celle-ci ait été déstituée pour « manipulation de comptes publics » a été à son tour déféré devant la justice. « Il est soupçonné d’être « le chef d’une organisation criminelle » qui négociait des pots-de-vin sur des contrats de construction dans la centrale nucléaire d’Angra 3, a précisé par la suite le parquet. M. Temer a été arrêté dans le cadre d’une opération anticorruption baptisée « Radioactivité » qui enquête sur « des détournements de fonds et des versements illicites » pour « une organisation criminelle dirigée par (lui) ».
L’ancien président fait l’objet de plusieurs autres enquêtes pour corruption. Il avait jusque-là échappé à la justice mais l’étau semblait se resserrer auprès de cette personnalité qui a battu des records d’impopularité. Il a fait geler les dépenses de l’État pour les 20 prochaines années, a défendu le projet de loi du venin (voir article du site) et s’est entrepris à détruire méthodiquement les mesures sociales et environnementales des gouvernements Lula et Rousseff.
L’opération lava jato (lavage express, NDLR) aura finalement eu raison de celui qui s’en était servi comme tremplin pour accéder à la plus haute fonction de l’Etat.