La dynamique du développement a longtemps été perçue et théorisée comme positive et permanente, vision encore largement influencée par les idéaux positivistes. La difficulté résidait cependant dans la difficulté à quantifier le concept de développement. Les idées libérales l’ont assimilées à la puissance ou la croissance économique, mesurées par le PIB. L’économiste du développement et philosophe indien, Amartia Sen, a proposé en 1990, l’indice de développement humain ou idh, pour permettre une approche du développement qui ne serait pas basée sur la seule possession des ressources mais également sur les « capabilites », c’est à dire en termes de liberté d’actions et de capacités à faire. Cet indice composite, par défaut, est souvent utilisé pour comparer le développement de différents pays où régions. Depuis les années 1990, cet indice n’a cessé de croître, malgré de profondes inégalités affectant les régions du monde et des reculs « conjoncturels » en certains lieux (chute de l’URSS, guerre en Libye ou en Syrie entraînant mécaniquement une chute de L’IDH). Depuis deux ans, on assiste à in phénomène de recul de l’IDH mondial, mettant à mal le modèle politico-economique basé sur la mondialisation et l’inéluctable croissance économique globale qui lui serait associée.
Chute générale de l’indice de développement humain pour la deuxième année d’affilée
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/09/08/chute-generale-de-l-indice-de-developpement-humain-pour-la-deuxieme-annee-d-affilee_6140657_3244.html
via Le Monde