L’épisode Bolsonaro pourrait s’arrêter aux prochaines élections. A l’image des Etats Unis et d’une population de plus clivée et radicalisée à droite comme à gauche, certains des électeurs qui avaient contribué à l’élection du président d’extrême droite pourraient voter Lula, comme d’anciens Trumpistes, échaudés, avaient choisi Biden pour mettre fin à un intermède Trump catastrophique, tant en politique intérieure qu’extérieure. Pour autant, le probable futur président brésilien ne peut oublier le fort sentiment de dégagisme anti-PT qui avait mis de manière brutale à quatre mandatures présidentielles (deux mandats Lula et deux mandats Rousseff ). Le pays semble plus que jamais traversé par des crises économique, environnementale et politique. La démocratie a montré sa fragilité et le retour d’élections libres depuis 1986 n’a pas fait disparaitre une vieille tradition autoritaire d’une société socialement et « racialement » ségrégée. L’attente est forte pour réussir à refonder une des sociétés les plus inégalitaires au monde, violente et où l’état de droit n’est souvent qu’une de l’esprit. Lula sait combien les attentes du peuple sont grandes.

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