Au Brésil, l’État de Sao Paulo envisage de recruter des enseignants en histoire- géographie non diplômés dans une des deux matières. A terme, face à une pénurie d’enseignants, les diplômés en pédagogie (sciences de l’éducation) pourront enseigner toutes les matières de sciences humaines et sociales. Les étudiants en licence pourront également exercer comme professeurs contractuels. Les diplômés en géographie, par exemple, préfèrent intégrer des structures comme les ONG sociales ou environnementales et les diplômés en sciences choisissent des emplois plus lucratifs. Une des causes principales de cette pénurie est, entre autre, la faible rémunération des enseignants et la déconsidération sociale de la fonction. Dans le document proposé du journal « o tempo », les rémunérations des professeurs débutants s’approchent d’ailleurs de celles proposées en France. Comment ne pas faire un parallèle avec la crise profonde du système éducatif en France ? Et comment ne pas dresser cette conclusion : la France et sa tradition d’excellence de l’enseignement public a les mêmes problèmes, les mêmes défis qu’un pays émergent, de surcroît, un des plus inégalitaires au monde. En France, comme au Brésil, les syndicats enseignants se battent contre cette politique qui tendrait à faire croire que tout le monde peut enseigner tout…et forcément n’importe quoi ! Clin d’oeil historique, le modèle pédagogique et didactique français est une source d’inspiration prégnante du modèle brésilien.
Souvenir, souvenir !
Tiradentes-géographie 