Le Brésil est en première ligne du changement climatique. Après les catastrophes de Petropolis, c’est au tour de la métropole nordestine de Recife d’être frappée par un épisode pluvieux sans précédent qui a déjà fait plus de 100 victimes. Dans les périphéries pauvres des villes, ces catastrophes sont d’autant plus inacceptables que nombre de pertes de vies humaines aurait pû être évité. Plus que les précipitations, qui peuvent en elles-mêmes tuer en provoquant des inondations et des destructions de maisons, ce sont souvent les impérities gouvernementales qui sont responsables, certes indirectement, en laissant les populations les plus pauvres s’installer dans des zones inondables, exposées aux glissements de terrain, sans anticiper ces risques par un politique d’aménagement volontaire et efficace. Peut-on pour autant diaboliser les autorités municipales, souvent dépassées par l’ampleur de la tâche et qui ont le souci d’intégrer ces populations qui arrivent dans le plus grand dénuement ? L’enjeu, tant social qu’environnemental, est tel au Brésil que les collectivités locales ne peuvent s’affranchir seules de ces exigences de plus en plus importantes. La tâche à venir de Lula est immense, à l’aune des attentes de tout un peuple en souffrance !
Tiradentes-géographie 