Au Brésil, se présenter à la présidence de la République est à la fois audacieux, courageux mais demande également de respecter d’habiles stratégies. On ne gouverne jamais seul mais on doit composer avec nombres de formations qui vont garantir la majorité sous les coupoles du planalto, à l’image de l’exercice du pouvoir en France pendant les Quatrième et Cinquième Républiques. Quand d’aucuns verront un calcul politique digne de Machiavel, d’autres parleront de Real politik à la (quasi) présentation officielle de son probable vice président par Lula, par encore candidat officiel à la présidence du pays,mais déjà grand favori. En choisissant son ancien détracteur du centre droit, le très conservateur Geraldo Alckmin, Lula a choisi la modération et la conciliation avec les milieux industrialo-financiers et les franges conservatrices de la société brésilienne, où l’influence de l’Eglise catholique et des évangélistes est prégnante. De l’extérieur, cela peut apparaître comme une alliance de la carpe et du lapin, un binôme forcément contre-nature. Avaliser a priori le libéralisme dans la future gouvernance brésilienne est il un signe positif pour l’avenir du peuple brésilien ? Il faudra effectivement du courage et de l’audace Pour remettre en marche la machine du progrès social, exposé aux vents contraires du libéralisme et du conservatisme.
Au Brésil, Lula adoube une figure de la droite pour son futur ticket présidentiel
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via Le Monde