Le film « troupe d’élite » qui mettait en scène les BOPE (bataillons d’opérations spéciales) avait traumatisé urbi et orbi les Cariocas et les Brésiliens bien au-delà de la capitale fluminense. Le réalisateur José Padilla avait montré sans concession la collusion entre la PM (police militaire) et le crime. Pourtant, c’est bien la lutte entre les « miliciens » (groupes criminels composés de policiers ou d’anciens policiers) et les gangs de narcotrafiquants qui nourrissent les rubriques des faits divers des quotidiens de la ville merveilleuse. L’Etat de droit a bien du mal à s’imposer, en particulier dans la zone ouest, tant la brutalisation des esprits et l’acceptation de la corruption comme mode de gouvernance sont ancrées dans les mœurs. Cet excellent article de Bruno Meyerfeld montre également le soutien quasi-officiel de la famille Bolsonaro aux milices, dont certains membres du commando ayant assassiné la conseillère municipale et militante pour les droits de l’homme Marielle Franco.

Au Brésil, Rio sous la coupe de milices ultra-violentes créées par des policiers
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/01/07/au-bresil-les-milices-de-rio-sont-un-etat-dans-l-etat_6108605_3210.html
via Le Monde