Les salaires expriment souvent l’importance perçue, la valeur ajoutée d’une profession dans la société. En France, les enseignants ressentent à juste titre une impression de déclassement, malgré un enseignement public dont la qualité reste reconnue. Que dire alors des salaires de nos collègues brésiliens ? Las, les rémunérations varient entre les 26 Etats mais ont comme caractéristiques communes d’être toujours très faibles. A la différence de la France, l’enseignement public est souvent un choix par défaut. L’enseignement privé capte une grande partie des classes moyennes et supérieures. Les conditions de travail difficiles, associées aux faibles rémunérations semblent ancrer les métiers de l’enseignement dans la catégorie des activités peu attractives. Sans surprise, hélas, c’est dans les États du Nordeste, là où les conditions de vie et d’enseignement sont les plus difficiles et les plus précaires que les salaires sont les plus faibles et ne permettent pas aux enseignants de vivre dignement. Décidément, il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume de Bolsonaro, clown de l’apocalypse.