Le droit environnemental contre le lucre : une première victoire

https://www.correiobraziliense.com.br/mundo/2021/03/4909986-grupo-casino-e-denunciado-na-franca-por-desmatamento-na-amazonia.html

Lors de précédents articles de Tiradentes-géographie, nous avions évoqué la nécessité de mettre en place des lois contraignantes pour les producteurs de produits agricoles (et manufacturés) pour en garantir la traçabilité par le consommateur et une production respectueuse de l’environnement dans son acception la plus large, c’est à dire humaine, faunistique et floristique. L’excellent site lanceur d’alerte reporterbrasil.org avait évoqué la difficulté de cette traçabalité. Pourtant, des acteurs de la société civile demandent désormais aux firmes de respecter ces nouveaux principes fondamentaux pour notre futur.  Et ils demandent aux Etats de faire respecter les lois qu’ils ont édictés.  Des ONG et des associations de peuples indigènes ont attaqué devant un tribunal stéphanois le célèbre groupe de grande distribution fondé par Geoffroy Guichard et Perrachon pour avoir commercialisé dans ses filiales brésiliennes Pao de Açucar, entre autre, de la viande issue du déboisement illégale de l’Amazonie, mettant en danger des peuples autochtones. 

Nous vous présentons une traduction libre de ce texte (op.citée)

« Une coalition de 11 associations représentant les populations indigènes d’Amazonie au Brésil et en Colombie a assigné mercredi (3) le groupe de supermarchés Casino devant les tribunaux français pour avoir vendu de la viande associée à la déforestation et à la violation des droits de ces communautés.
« Les peuples autochtones de l’Amazonie brésilienne et colombienne, ainsi que des ONG de France et des États-Unis ont déposé aujourd’hui une plainte auprès du tribunal de Saint-Étienne, en France, contre le géant mondial de la distribution, le groupe Casino, pour avoir vendu du bœuf associé à la déforestation et à l’accaparement des terres », ont déclaré les organisations lors d’une conférence de presse virtuelle.

La plainte est fondée sur la loi française relative au devoir de vigilance adoptée en mars 2017, selon laquelle les entreprises de plus de 5 000 salariés dans ce pays, ou de plus de 10 000 dans le monde, doivent établir un plan de prévention des risques pour l’environnement, les droits de l’homme et la corruption pouvant être générés dans le cadre de leurs activités et de celles de leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants ».

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