Pour l’éveil d’une conscience citoyenne mondiale contre la déforestation de l’Amazonie et des forêts primaires

https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/amazonie/video-hugodecryptes-est-rendu-en-amazonie-pour-enqueter-sur-les-incendies-qui-ravagent-la-foret-bresilienne_4156621.html

 

« Ce qui est simple est forcément faux, ce qui est compliqué est inapplicable ». Par cet aphorisme, le « mathématicien des lettres », le poète et écrivain français Paul Valéry rappelait la complexité des réponses que doivent apporter les hommes, même à des choses simples en apparence. Pourtant, une majorité de pays semble aujourd’hui faire sien le principe de souveraineté de la nation. L’ONU n’a pas totalement réussi à ce jour à faire émerger le concept plus « mondialisé » de souveraineté « des » nations. Peut-être parce que, ironiquement, ce qui aujourd’hui est « mondialisé » échappe aux hommes  et est l’apanage des banques et du capitalisme. Pourtant, souvent, l’argent du capitalisme est issu des banques dont les clients sont de fait les actionnaires. Les citoyens peuvent de fait interférer sur les orientations des banques. Malgré l’engagement mondial pour la préservation des forêts, les banques ont prêté plus de 150 milliards de dollars à des entreprises qui exploitent de manière non durable les forêts ou les détruisent à des fins industrielles ou agricoles.


Entre 2016 et avril 2020, les banques ont accordé 154 milliards de dollars de crédit à des sociétés qui exploitent la forêt (bois et caoutchouc) ou installent des activités agricoles – bétail, soja, pâte à papier, huile de palme – sur les terres déboisées. Les banques prêtent d’un côté et investissent de l’autre : selon la même étude, les investisseurs détiennent également 37 milliards de dollars en actions dans ces sociétés. « Nous avons débuté notre enquête en 2016 juste après l’Accord de Paris en décembre 2015, et la promesse d’un engagement mondial pour la préservation des forêts. Or nous voyons que le montant des crédits dans ces trois bassins a en réalité augmenté de 40 % depuis la signature de l’accord », explique Merel van der Mark, coordinatrice de la coalition « Forests and Finance ».

Elle note que « malgré les engagements des États et des entreprises, la perte de couverture forestière tropicale a presque doublé au cours des dix dernières années ». Elle s’est même accélérée l’an dernier avec la disparition vertigineuse de 11,9 millions d’hectares de forêts tropicales. Quelle responsabilité les banques ont-elles dans ce résultat ? « On ne peut pas dire qu’elles sont directement responsables de la déforestation mais il est évident que les banques pourraient être des acteurs clef pour freiner la détérioration des forêts si elles mettaient en place des critères écologiques pour attribuer les crédits », estime encore Merel van der Mark. »

/www.marianne.net/monde/bnp-paribas-credit-agricole-bpce-group-des-banques-francaises-financent-la-deforestation-en

Parmi ces banques, on trouve plusieurs grands groupes français comme BNP Paribas, Crédit agricole, BPCE Group (ibidem)

L’ONG environnemental Global Witness rappelle que  « La loi sur le devoir de vigilance, législation pionnière adoptée en mars 2017, contraint les entreprises françaises d’une certaine taille à identifier, atténuer et prévenir les violations des droits humains et les dommages environnementaux dans leurs chaînes d’approvisionnement et leurs activités de financements »

https://www.globalwitness.org/en/campaigns/forests/le-r%C3%B4le-des-banques-fran%C3%A7aises-dans-la-destruction-des-for%C3%AAts-mondiales/

L’Etat français lui-même semble avoir pris acte de ses responsabilités

« En 2019, le Président Macron a mené plusieurs initiatives mondiales pour stopper le dérèglement climatique : le One Planet Summit à Paris consacré aux financements pour l’action climat ; son appel au financement de la protection de l’Amazonie lors du G7 au mois d’août ; l’Alliance pour la Préservation des Forêts lancée lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre dernier et confirmée en décembre lors de la COP25 à Madrid aux côtés d’une coalition d’états brésiliens en faveur de la protection de la forêt amazonienne; et l’Alliance pour la biodiversité, également lancée à Madrid.

La France est l’un des rares pays à avoir d’ores et déjà reconnu le rôle de sa propre consommation et de ses investissements dans l’aggravation de la déforestation, et elle s’est engagée à y faire face en adoptant une Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée. À ce titre, la France s’est notamment engagée à rendre les financements responsables et à inciter les acteurs de la finance à intégrer systématiquement la lutte contre la déforestation dans leurs politiques et stratégies d’investissement ». (Ibidem)

 

 

Dés lors, nous, citoyens, devons être attentifs sur l’origine des viandes que nous consommons, de l’origine du soja que nous consommons. de l’origine du bois que nous utilisons ou achetons.

 

Plus d’informations:

us@sumofus.org

Déforestation en Amazonie : des pistes pour mettre fin aux importations françaises de soja
Actu-Environnement. 15 septembre 2020

Déforestation: les banques mises en cause

Journal de l’environnement. 1 septembre 2020.

Le rôle des banques françaises dans la destruction des forêts mondiales
Global Witness. 10 février 2020.

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