Le féminisme est fruit d’une longue tradition de combat des femmes en Amérique latine. Les argentines et les brésiliennes, depuis la fin du 19eme siècle, ont animé des cercles de réflexion féministe à l’image de ce qui se faisait à Paris. C’est un groupe de 4 jeunes chiliennes qui a rappelé au monde que le machisme n’est pas, n’est plus en position de monopole du Rio grande au Rio de la plata. A travers leur performance « le violeur, c’est toi », elles montraient que la violence envers les femmes participait d’une volonté de destruction et de domination de l’Etat, de la justice et de la police, qui s’arrogent ainsi la légitimité de l’ordre moral. Cela reprend les théories de la chercheuse argentine rita laura segato qui explique également la violence exercée sur les femmes par les gangs qui gangrènent l’Amérique latine mais également dans les milices. Selon elle, s’écarter de l’injonction à la masculinité est libérateur pour les hommes (op. Citée). Faut-il également considérer ces violences policières inhérentes aux politiques néo libérales en France et en Amérique latine comme l’expression de cet ordre moral masculin ?
Rita Laura Segato : « Nous voyons en Amérique latine l’émergence d’une politisation féminine »
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via Le Monde