La capoeira est une expression de l’identité afro-brésilienne de Salvador.

Longtemps interdite, elle est élevée aujourd’hui au rang de patrimoine immatériel. Deux écoles se sont structurées. La capoeira Angola, plus lente et la capoeira régionale, plus rapide et spectaculaire, dont Mestre Bimba a créé les codes. (Voir vidéos faites dans l’école Mestre Bimba). Au-delà d’un art martial, c’est toute une philosophie et une discipline qui y sont enseignées par des maîtres comme Mestre Bimba, aujourd’hui décédé, de l’école éponyme, et Mestre Bamba ( à gauche sur la vidéo), son successeur. Les capoeiristes, de tout âge, femmes et hommes, de tout milieu social, apprennent ou réapprennent le respect de soi et des autres et savent que le progrés est le résultat de l’effort. Last but not least, les origines africaines d’une partie du peuple bahianais et brésilien, se sont ainsi progressivement transformées en « fierté », dans un pays que ne sait pas toujours regarder son passé esclavagiste. Comme le candomblé, la capoeira est un élément transcendant de l’unité brésilienne, dans un contexte politique difficile. Noirs et blancs s’y cotoient et s’y respectent.