Cette fois, Lula jette définitivement l’éponge après avoir épuisé tous les recours possibles. Le Tribunal supérieur électoral a invalidé, dans la nuit du 31 août au 1er septembre, la candidature de l’ancien syndicaliste métallo. Le charismatique « ex-futur président » ne briguera pas de troisième mandat et hypothèque peut-être toute chance de victoire de la gauche à la future présidentielle brésilienne. Son « remplaçant », Fernando Haddad, ex-maire de Sao Paulo, n’est pourtant pas un inconnu. Il a exercé les fonctions de ministre de l’éducation sous les présidences de Lula, puis de Dilma Roussef. Cet Universitaire, professeur de sciences politiques, que l’on dit volontiers être plus à l’aise dans les conversations de salon que dans les meetings syndicaux, ne semble rassembler que 8% des intentions de vote, loin derrière le candidat d’extrême-droite Jair Bolsonaro. Le Brésil semble à nouveau s’engager sur les flots scabreux des crises et des affrontements politiques et sociaux.

