Le discours de remise des diplômes   à AgroParisTech, perçu, comme irrévérencieux et déplacé par certains, comme une ingratitude d’enfant gâté par d’autres, était bien l’expression d’une volonté de plus en plus partagée de donner du sens à son travail et à sa vie. A l’aube d’une carrière professionnelle qui doit durer désormais plus de 40 ans, nombreux sont ces jeunes diplômés des grandes écoles, souvent issus de milieu favorisé, qui ne peuvent concevoir leur engagement professionnel comme une simple participation à ce capitalisme d’Europe occidentale, comme le décrit Bruno Amable (les cinq capitalisme, 2005). Rejetter le modèle d’une agriculture productiviste écologique ment et humainement funeste pour les Agros, refuser le capitalisme débridé de l’économie mondialisée pour ceux d’HEC, refuser des hautes fonctions de cadres metropolitain pour les X, tel semble être le choix de ceux qui ne se veulent pas être seulement des « passeurs de tradition », au complet bien repassé, à  l’image peut-être d’un président de la République en lequel ils ne se reconnaissent pas.

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https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/12/11/il-avait-tout-pour-etre-heureux-qu-est-ce-qu-on-a-rate-paroles-de-parents-de-bifurqueurs_6441567_4401467.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default